Les autotests de dépistage du Sida bientôt sur le marché ?
Dans un avis rendu le 22 mars 2013, le Conseil national du sida (CNS) s’est prononcé en faveur des autotests de l’infection à VIH. Chaque année 5 millions de sérologies du VIH sont réalisées en France et environ 6 000 cas de séropositivité sont découverts.
Dans son avis, le Conseil national du sida considére que pour détecter le VIH, les autotests offrent “une spécificité satisfaisante” et que leur usage, pour l’autotest salivaire, pouvait être envisagé sans intervention extérieure. Il note par ailleurs que les autotests constituent “une opportunité pour répondre aux enjeux d’augmentation du dépistage et d’amélioration de sa précocité”.
“Leur acceptabilité est forte, une demande d’accès intime à un test de dépistage se manifeste, notamment de la part de certaines populations exposées”, indique-t-il également.
Enfin, le CNS souligne que pour faire régresser l’épidémie du VIH, “les autotests présentent un rapport bénéfices / risques favorable, bien que leur impact attendu soit limité”.
Le Conseil national du sida assortit toutefois son avis de conditions. Il constate que “la sensibilité des autotests apparaissait relativement moins satisfaisante, nécessitant une vigilance particulière”. Il a par ailleurs considéré que les conditions d’accès et d’usage devaient être impérativement adaptées aux besoins des personnes.
Aussi, le Conseil émet plusieurs recommandations. Les autotests doivent constituer un “dispositif additionnel et complémentaire de l’offre existante et ne pas s’y substituer”. Des modes d’accès diversifiés et adaptés doivent également être organisés : ventre libre (pharmacies, parapharmacies, Internet) et mise à disposition aux populations fortement exposées. Il estime que les usagers des autotests doivent être accompagnés par des documents fournis avec l’autotest et des services d’assistance à distance et qu’une “promotion plus générale du dépistage” doit accompagner la mise à disposition des autotests.
Source : CNS