Fin de vie : 81% des Français souhaiteraient mourir chez eux
Selon un rapport de l’Observatoire national de la fin de vie (ONFV) publié lundi 18 mars, 81% des Français souhaiteraient mourir chez eux. Un souhait qui se confronte à la réalité des chiffres : aujourd’hui, 60% des français décèdent à l’hôpital, et seulement 25% chez eux.
“Le fait de rester chez soi permet de préserver ses habitudes, de continuer à vivre dans un lieu familier, et de lutter contre les bouleversements que provoque la maladie grave”, souligne l’ONFV. Mais le souhait de « finir sa vie chez soi » n’implique pas forcément de « mourir chez soi » : il n’est d’ailleurs pas rare que les personnes malades changent d’avis et demandent à être hospitalisées.
Au cours du mois qui précède le décès, la proportion de personnes hospitalisées passe du simple au double. 30 jours avant le décès, seuls 30% des patients sont à l’hôpital. La veille du décès c’est le cas de plus de 60% d’entre eux. Autrement dit, seul un tiers des personnes qui vivent à leur domicile un mois avant leur décès y meurent effectivement…
“Une grande partie de ces transferts à l’hôpital sont destinés à soulager la douleur ou à traiter un épisode aigu”, souligne le rapport.
Pourquoi ce décalage entre les chiffres et le souhait des Français ? “En France, les aidants ne trouvent pas d’aide”, souligne le rapport. Autre freins, le manque de confiance de l’hôpital vis-à-vis des acteurs de soins à domicile, le problème de ressources financières et de méconnaissance par rapport aux aides et à leurs modes d’attribution, mais aussi la déficience des soins palliatifs en France.
C’est pourquoi le rapport préconise notamment la création de lieux d’accueil temporaire pour les patients afin que les proches puissent trouver un répit. Autre préconisation : impliquer les médecins généralistes qui sont seulement 2,5% à être formés aux soins palliatifs.
Consulter le rapport sur le site de l’ONFV