Cancers colorectaux: des consultations dédiées à la prévention et à la détection précoce à l’Institut Curie
Alors que débute « Mars bleu », la campagne annuelle de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal, l’Institut Curie a ouvert des consultations dédiées à la prévention et à la détection précoce d’éventuelles tumeurs digestives. Objectif : prendre en charge les patients le plus tôt possible pour les faire bénéficier d’une palette de soins complète et ainsi améliorer leur survie.
D’incidences variables, les cancers digestifs progressent principalement en raison de l’augmentation des cas de cancers colorectaux. Des consultations précoces à Paris et à Saint-Cloud Dans les centres de lutte contre le cancer, les patients étaient traditionnellement pris en charge après le diagnostic.
« Grâce à la mise en place depuis septembre 2012 de consultations dédiées, nous offrons la possibilité aux patients d’être suivis très précocement, tout au long de leur parcours en leur proposant une offre de soins complète » explique le Dr Barbara Dieumegard, gastro-entérologue et oncologue digestif, responsable de ces nouvelles consultations à l’Institut Curie. Ainsi plus de 80 patients ont déjà pu bénéficier de ce dispositif innovant pour un centre de lutte contre le cancer.
Au cours de ces séances ouvertes à tous, le Dr Barbara Dieumegard transmet des conseils nutritionnels et sensibilise à l’importance de l’activité physique. Certaines personnes viennent dans le cadre du dépistage national du cancer du côlon ou encore parce qu’elles sont porteuses d’une prédisposition génétique particulière. Pour chacune, l’examen de dépistage le plus approprié est proposé.
« Ces consultations constituent une véritable porte d’entrée vers une prise en charge précoce et globale, gage d’un meilleur pronostic car elles permettent un accès rapide au diagnostic, endoscopie ou radiologie (échographie, colo-scanner), et si nécessaire à des consultations d’oncogénétique », précise le Pr Emmanuel Mitry, directeur médical thématique « digestif, urologie, gynécologie », gastroentérologue et oncologue digestif.
Concrètement, ces derniers se voient proposer un test de recherche de sang dans les selles, suivi d’une coloscopie en cas de positivité du test. Cependant ce dispositif n’est pas assez suivi par la population. Pourtant, la mortalité de ce cancer pourrait être réduite de 15 à 20 % si 50 % de la population concernée participait au programme de dépistage organisé.
À l’Institut Curie le dépistage est désormais mis en place dans le cadre de ces consultations précoces. « Notre action s’inscrit clairement en droite ligne de l’objectif de réduction de la mortalité. Il importe de repérer d’éventuelles lésions précancéreuses le plus tôt possible afin de pouvoir offrir rapidement aux patients les techniques et les traitements de pointe dont nous disposons » souligne le Pr Emmanuel Mitry.
Source : Institut Curie