Pilule: la ministre de la Santé appelle les femmes à ne pas "paniquer"
Dimanche sur Canal +, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a demandé aux femmes sous pilule contraceptive de 3e et 4e génération de ne pas “paniquer” et de ne pas interrompre brutalement leur contraception, sans avoir consulter leur médecin.
Face à la polémique et aux inquiétudes suscitées par les mises en garde des autorités de santé sur les pilules contraceptives de 3e et 4e génération, la ministre a déclaré dimanche que les femmes devaient “vérifier” le type de pilule prise et “lorsqu’elles auront rendez-vous chez le médecin, de voir comment elles pourront, le cas échéant faire évoluer leur contraception”.
“Ces pilules ne doivent plus être prescrites d’emblée, mais en second recours, dans la mesure où elles “ne présentent pas d’avantage”, a indiqué dimanche Marisol Touraine sur Canal +. “Il y a une pilule de 2e génération qui répond à la grande majorité des cas”, poursuit la ministre qui reconnaît qu’il y a aussi “des femmes pour lesquelles la pilule de 2e génération n’est pas adaptée”. Dans ce cas, “il appartient au médecin de voir si la pilule de 3e génération répond à sa situation ou si un autre mode de contraception peut y répondre”.
La semaine dernière, la ministre a annoncé qu’elle souhaitait limiter la prescription des pilules de 3e et 4e génération indiquant que le risque de complications thrombo-emboliques veineuses (phlébites et embolies pulmonaires) était deux fois plus élevé chez les femmes utilisant les pilules de 3ème et 4ème générations que pour celles sous pilules de 1ère et 2ème générations.
Aujourd’hui, 2,5 millions de femmes prennent des pilules de 3e et 4e génération, soit la moitié des femmes sous pilule en France.