Violences conjugales : comment réagir ?

Violences conjugales : comment réagir ?La violence conjugale ne concerne pas seulement les coups ou les sévices corporels. Il faut y inclure aussi les insultes et/ou chantages, les propos méprisants, les critiques systématiques, et même les sanctions économiques et financières. Plus grave encore, le viol.

 L’ensemble de cette « panoplie » de la violence est sanctionnée par la loi. Les peines peuvent aller jusqu’à des peines d’emprisonnement de 3 à 5 ans. Mais les femmes victimes de violence conjugale ont parfois beaucoup de difficultés à se séparer de leur conjoint agressif. De nombreux obstacles se présentent à elles quand elles quittent leurs maris ou concubins : les enfants, les moyens financiers, la peur, les sentiments et même le regard de l’entourage….

Trois décisions à prendre d’urgence

1) consulter le plus vite possible un médecin pour que celui-ci fasse un diagnostic des violences subies et établisse un certificat médical qui les atteste afin de constituer des preuves.
2) porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie.
3) consulter un avocat (en mairie, afin de bénéficier de l’aide juridictionnelle ou auprès du Conseil de l’Ordre des avocats de votre ville ou de votre département)
 Il est indispensable de signaler les faits afin de garder des preuves pour entamer une action en justice: divorce et plainte. Le récépissé de dépôt de plainte et le numéro d’enregistrement de dépôt de main courante (au commissariat) sont à conserver soigneusement. Mettez vos papiers et documents importants en lieu sûr et les numéros d’urgence, appris par coeur. Ouvrez également un compte à votre nom et annulez toutes les procurations existantes.
Si vous vous sentez en danger, et si vous avez des enfants que vous désirez  emmener avec vous, saisissez le Juge aux affaires familiales du tribunal de Grande instance de votre domicile : l’assistante sociale de votre mairie vous aidera.
Il est important que toutes les femmes qui décident de partir, qu’elles soient mariées ou non, s’assurent que leur nouvelle situation offre de nouveaux droits qui leur permettraient d’accéder à l’Aide personnalisée au logement (APL) , et/ou le RMI.

Un numéro utile : 3919

www.stop-violences-femmes.gouv.fr
www.sosfemmes.com