Ne cueillez pas les orchidées sauvages; protégeons-les !
Le printemps est la période de floraison de la quasi-totalité des orchidées sauvages de France. Le moment de rappeler 2 gestes à éviter et 1 conseil à propager. Nous pouvons ainsi tous aider à la protection de ces plantes souvent menacées, voire en danger de disparition.
La France métropolitaine compte quelques 150 espèces d’orchidées. Or bien des dangers les menacent. Comme beaucoup d’autres plantes, la raréfaction des insectes pollinisateurs due à l’emploi intensif des pesticides en réduit la fécondité, et donc la production de graines. D’autant plus que nombre d’orchidées font appel à des insectes très spécifiques et relativement peu abondants. Autres grandes menaces pour nos orchidées : les cueillettes intensives, transplantations vouées à l’échec, destructions de l’habitat et l’embroussaillement des zones favorables aux orchidées sauvages.
2 gestes à éviter :
– la cueillette : il faut que chacun se discipline et évite absolument de prélever ces plantes. Soyons raisonnables : de toute façon, elles se conservent mal en vase. Et la cueillette empêche les orchidées de se reproduire, et parfois même de refleurir l’année suivante ! Exemple type : les Oprhys ou le “sabot de Vénus” (Cypripedium calceolus) !
– le prélèvement de leurs pieds : surtout, évitez de prélever des pieds pour les transplanter dans votre jardin. Cette pratique est non seulement vouée à l’échec mais elle rompt le fragile équilibre dont ces plantes ont besoin (proximité avec des champignons, d’autres plantes et des arbres).
1 conseil à propager
Et puis, si vous connaissez un membres de l’équipe des espaces verts dans votre ville, n’hésitez pas à lui expliquer d’éviter les fauchages hâtifs des bords de routes. En effet, les orchidées sont abondantes sur les bas-côtés. Leur développement est très rapide. Il suffirait de retarder les fauchages parfois de quelques semaines seulement pour qu’elles aient le temps d’accomplir leur cycle végétatif, leur permettant ainsi de se reproduire et de proliférer.
Morgane Boileau – Source : Société Nationale d’Horticulture de France