UFC-Que Choisir demande le retrait de huit médicaments « particulièrement dangereux »
Alors que la publication par l’Afssaps de la liste de 77 médicaments placés sous surveillance a semé le trouble chez de nombreux patients, l’UFC–Que Choisir a rendu publique ce lundi son analyse de cette fameuse liste. Selon elle, trente-et-un sont “à éviter” dont huit médicament sont “particulièrement dangereux”. L’association de consommateurs appelle ainsi « les pouvoirs publics à agir sans délai ».
« En attirant pêle-mêle l’attention sur des médicaments à la dangerosité avérée et d’autres qui, bien qu’à surveiller, sont utiles, la publication de la liste des 77 médicaments, non accompagnée de recommandations, a accru la défiance des Français vis-à-vis des médicaments », estime l’UFC-Que Choisir qui a analysé chacun des médicaments. Résultats : 31 d’entre eux seraient à éviter, dont 8 particulièrement dangereux, seraient à « retirer du marché sans attendre » : Actos, Arcoxia, Equanil, Hexaquine, Nexen, Valdoxan, Vastarel et Zyban1. L’association note dans un communiqué que « plusieurs de ces médicaments sont d’ailleurs d’ores et déjà interdits à l’étranger » .
Le “déremboursement des médicaments inefficaces”
L’UFC–Que Choisir a par ailleurs passé en revue les médicaments à « vignette orange » (pris en charge à 15 % par l’assurance maladie). « Alors que certaines de ces spécialités sont utiles, et mériteraient une meilleure prise en charge par la collectivité nationale, il apparaît à l’inverse que d’autres sont sans efficacité, voire, comme certains vasodilatateurs, dangereux », souligne l’association. « Refusant que l’intérêt économique des laboratoires passe avant les impératifs de santé publique », l’UFC– Que Choisir rappelle dans son communiqué que « seuls les critères de santé doivent entrer en considération dans les décisions de mise sur le marché et de remboursement des médicaments ».
Dans un « double objectif de santé publique et d’économies », l’UFC–Que Choisir réclame une action sans délai des pouvoirs publics qui passe concrètement par le retrait du marché des huit médicaments précités qui sont dangereux pour la santé et le “déremboursement des médicaments inefficaces, qui grèvent inutilement les finances publiques et contribuent à l’augmentation des primes d’assurances complémentaires santé”.
Enfin l’UFC-Que Choisr estime que « la communication défaillante de l’AFSSAPS s’agissant des médicaments placés sous surveillance est une nouvelle preuve de l’urgence de la réforme de la politique du médicament, réforme qui se fait toujours attendre ».
Source : UFC Que Choisir