Polluants atmosphériques : menaces sur la croissance fœtale
Selon une étude de l’Inserm et de l’Université de Grenoble, l’exposition des femmes enceintes aux polluants atmosphériques, notamment ceux issus de la combustion (trafic routier, chauffage) pourrait nuire à la croissance de leur fœtus : poids à la naissance et périmètre crânien diminués.
L’effet des polluants atmosphériques pourrait se manifester dès le deuxième trimestre de grossesse. Le taux de benzène, mélangé aux polluants atmosphériques, serait mis en cause.
Le benzène est un composé organique volatil (COV) qui, en l’absence d’exposition professionnelle et d’exposition à la fumée de tabac, provient essentiellement des phénomènes de combustion : trafic routier, chauffage urbain, et dans certains cas émissions industrielles.
On le retrouve aussi bien dans l’air extérieur que dans l’air intérieur. Mais les principales sources identifiées, à part la fumée de tabac, sont à l’extérieur. Le fait d’avoir un garage communiquant avec le domicile peut constituer une source d’exposition ; le temps passé dans les transports serait, d’après une étude européenne récente, responsable d’un tiers de l’exposition des populations au benzène.
Certains gaz, et même la fraction la plus fine de ces particules, sont susceptibles de pénétrer les poumons et d’atteindre les alvéoles pulmonaires, où ils peuvent passer dans la circulation sanguine maternelle.
Les chercheurs de l’Inserm testent notamment l’hypothèse selon laquelle la pollution atmosphérique serait capable de perturber et limiter les échanges entre la mère et le fœtus, et donc altérer la croissance du futur bébé. Les conséquences à long terme d’une altération de la croissance fœtale sont mal connues ; certains travaux suggèrent qu’elle pourrait être le marqueur d’un risque accru de troubles de la santé dans l’enfance, voire à l’âge adulte.
Source : Inserm, étude réalisée auprès de 280 femmes enceintes