Alimentation : les Français ont la main trop lourde sur le sel

Selon des résultats préliminaires de l’étude NutriNet-Santé publiés ce lundi, une grande majorité des hommes (95%) et des femmes (82%) ont encore un apport en sel supérieur à la norme de 6 grammes par jour généralement recommandée afin de préserver la santé cardio-vasculaire.

Si les apports en sel observés dans l’étude NutriNet-Santé (8,3 g/j), suggèrent une évolution depuis une dizaine d’années, allant dans le sens d’une réduction des apports en sel de la population, ce qui est un élément favorable en termes de santé publique, ils restent trop élevés par rapport aux recommandations internationales. Ainsi selon l’étude, les apports moyens en sel ont été évalués à 8,4 g/j, plus élevés chez les hommes (9,2 g/j) que chez les femmes (7,6 g/j). 36% des femmes et 67% des hommes ont des apports en sel supérieurs à 8 g/j, niveau maximal que la France s’était fixé pour 2008.
En dehors du sel de la salière et de celui utilisé dans la cuisson des aliments (25 % du total de l’apport en sodium), les groupes d’aliments qui contribuent le plus à l’apport en sodium dans l’alimentation des Français sont le pain et les biscottes (24,1 %), la charcuterie (12,5%) les plats composés (12,5%), les fromages (8,2%), les légumes (6,8%), les aliments-snacks et aliments fast food (5,8%).
Si les liens entre apports élevés en sel et hypertension sont aujourd’hui largement reconnus, il existe des arguments de présomption forts sur le rôle de la consommation de sel dans le risque d’autres pathologies : certains cancers, l’ostéoporose, les pathologies rénales, l’obésité, l’asthme… « Avec un nombre suffisant de volontaires et un suivi sur plusieurs années, l’étude NutriNet-Santé permettra d’étudier les effets des différents niveaux d’apports en sel sur ces maladies », expliquent les auteurs de l’étude.
Pour participer à l’étude NutriNet- Santé : www.etude-nutrinet-sante.fr
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