Le Plan d'Epargne Logement bientôt réformé
Selon le quotidien Les Echos, Bercy envisagerait de rendre plus attractif ce placement boudé depuis quelques années par les Français.
En perte de vitesse, le Plan d’Epargne logement ? Et bien oui. En 2003, il concernait 16 millions de titulaires. Un chiffre qui a chuté aujourd’hui à 11 millions. Il faut dire que le taux du prêt immobilier fixé à l’ouverture du PEL n’a pas été révisé depuis 2003. Il s’élève à 4,20% alors que les taux pratiqués par les banques ont atteint des niveaux historiquement bas, à 3,30% en moyenne. De plus, le gouvernement a durci sa fiscalité sur le PEL: il n’échappe à l’impôt sur le revenu que pendant les douze ans qui suivent son ouverture.
Un PEL nouvelle formule
Les conditions d’obtention du PEL devraient rester identique mais le placement devrait être mieux rémunéré. Christine Lagarde envisage donc d’établir une nouvelle règle de calcul qui concernera tous les PEL ouverts à partir du 1er mars 2011.
Les taux de rémunération vont bénéficier d’un plancher qui ne pourra pas descendre en-dessous de 2,5%. Ils seront ensuite révisés tous les ans en fonction des anticipations des taux à long terme des banques. «Si nous avions appliqué cette formule depuis 2003, en moyenne, le taux du PEL aurait été supérieur de 0,4 point», précise la ministre .
Le taux d’emprunt immobilier restera de son côté inchangé, à 4,2%. Car Christine Lagarde souhaite que le placement continue à jouer son rôle protecteur. En période de taux d’emprunt très faible, comme aujourd’hui, il n’est ainsi pas forcément avantageux. «Mais en phase de hausse des taux d’intérêt, les consommateurs sont protégés par le PEL, qui donne accès à un prêt dont le taux est cristallisé à l’ouverture du plan», explique la ministre. Autre point d’intérêt, le PEL reste non assujetti à l’impôt sur le revenu.
Source : Les Echos, Le Figaro